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GEOBIOLOGIE ET BIOENERGIE
9 juin 2012

ST ANDRE DE LARGNY DANS LE DEPARTEMENT DU RHONE

La chapelle de Saint-André de Larny

Photo 043Photo 009

     
 


La chapelle est située au cœur de Saint-André de Larny au Nord de Pollionnay. Outre, la chapelle, le clocher et la croix du cimetière ne manque pas d’intérêt.

Itinéraire
De Chambéry, après le tunnel routier sous Fourvière, prendre de suite la seconde sortie en direction de l’Horloge de Tassin-la-Demi-Lune, puis, tout droit vers Charbonnières-les-Bains (direction Roanne). Ensuite, Marcy-l’Etoile, Sainte-Consorce en direction de Pollionnay sur la D99. En arrivant sur la D70, prendre Lentilly à droite (et non Pollionnay à gauche), et l’on arrive à Larny où la Chapelle est indiquée, presque à l’entrée du hameau, sur la gauche.
122 Km et 01 :31 de Chambéry.
Renseignements pratiques
Mairie de Pollionnay :
 04 78 48 12 09
 04 78 48 15 04
pollionnay@coteaux-lyonnais.com

Historique

Peu de renseignements sont parvenus jusqu’à nous et aucun document ne nous indique son origine, pas plus que la date de sa construction.

Ce que l’on sait, c’est qu’en 1291, 1313, 1383, 1550, divers documents attestent que la juridiction de ce territoire appartenait au chapitre de Saint-Just et faisait partie de l’obéance de Grézieu-la-Varenne dont dépendait également Sainte-Consorce.

Dans son inventaire des églises du diocèse de Lyon dressé en 1904, M. Richard dit : « A Larny se trouve une ancienne chapelle dédiée à Saint-André ; elle est romane et a tous les caractères d’une église paroissiale primitive, entourée de son cimetière ».

Dans son enquête faite en 1862  certains témoins sont cités comme étant de la paroisse de Larny, mais les pouillés du diocèse ne l’indiquent pas comme telle.
Chapelle plan doublePhoto 023

Curieusement, l’église ou chapelle (?) de Larny à échappé à toutes les visites pastorales et nous ne trouvons nulle part mention d’un prêtre curé de Larny. Larny n’a jamais été la paroisse mère de Pollionnay, comme le disent faussement certains dictionnaires des communes. Saint André de Larny était probablement desservie par les prêtres de Sainte-Consorce jusqu’en 1577, date à laquelle les chanoines de Saint-Just cédèrent ce territoire à Yves de Balarin, seigneur de Pollionnay pour subvenir aux frais occasionnés par la reconstruction de leur clocher en ruine.

C’est donc depuis cette date que Larny fait partie intégrante de la paroisse de Pollionnay et est desservie par ses prêtres.

A la fin du XVIIe siècle, le curé de Pollionnay mentionne un « enterrement dans le cimetière de l’église de Larnay dépendante de l’église de Pollionnay ». En 1789, il est fait mention : « une église succursale  de la paroisse de Pollionnay ».

Au cours des siècles, elle est indiquée, parfois église, parfois chapelle jusqu’à l’inventaire de 1906, qui mentionne « l’ancienne église ou chapelle de Larny ».



Photo 021

     

Architecture

Nous en présence d’une construction rurale, même paysanne.

De plan rectangulaire, elle est construite d’un simple appareil de pierre de pays, tout venant.
Dédiée à Saint-André, apôtre et martyr, elle est orientée à l’Est. L’église se compose d’une nef et d’une abside à chevet plat. Des contreforts biaisés en épaulent les murs.

La petite baie de l’abside a conservé son authenticité romane avec son linteau taillé en plein cintre et décoré de deux petits arcs gravés. Probablement du XI ou XIIe siècle au plus tard. Certains spécialistes avancent même l’époque carolingienne. Le décor de cette baie, si modeste soit-il, est le seul décor de toute la chapelle.

Le clocher, de section carrée est du XVIIe siècle. Il porte sur le linteau monolithe de la baie de son rez-de-chaussée qui fait office de sacristie, la date de 1670. Ouvert d’une grande baie sur chacune de ses quatre faces, il est couvert d’un toit à quatre pans à très faible inclinaison.

Ce toit a la particularité de ne pas se reposer directement sur les murs, mais de s’appuyer sur les poutres dépassantes et même sur de simples cales  de pierres ou de bois. Ce qui donne une sorte de claire-voie. Le clocher abrite une cloche datée de 1764, fondue par Ducray. Par les effigies qui la décorent, le fondeur a perpétré toute la symbolique  de l’époque médiévale : à l’Est, côté du soleil levant, la croix du Christ, lumière du monde ; au Sud, Saint-André, patron de la chapelle ; à l’Ouest, côté de l’entrée, la Vierge à l’Enfant, c’est l’accueil, le don ; au Nord, Saint-Georges, second patron de la chapelle.

Au XVIIe siècle, la paroisse de Pollionnay y venait en procession solennelle, toutes bannière déployées, le 23 avril, fête de Saint-Georges.

Saint-Georges aurait été un soldat romain. Son existence, contestée dès le Ve siècle n’a pas empêché sa vénération de se répandre et de rester très vivace, notamment dans les pays anglo-saxons et chez les chrétiens orthodoxes. Voici un aperçu de sa légende :
« Saint-Georges se trouve un jour de traverser une ville terrorisée par un dragon qui dévore tous les animaux et qui exige de la population un tribut quotidien de jeunes adolescents. Avec l’aide du Christ, Saint-Georges délivre la fille du roi de la ville en abattant le dragon dans un combat acharné ». Patron des chevaliers, il est le symbole de la lutte contre le mal.

Si  son  image est représentée sur la face Nord de la cloche, ce n’est pas un hasard, mais bien pour respecter la symbolique : le Nord, l’ombre nourrit nos peurs, la peur engendre la violence … Ainsi, Saint-Georges semble nous dire : « n’ayez pas peur, je suis là !»

Par ailleurs, une représentation de Saint-Georges ou de Saint-Michel dans l’iconographie médiévale indique qu’en ce lieu, l’énergie est maîtrisée.

Outre ces effigies et les noms de ses parrains et marraines, la cloche porte une très belle légende en latin que nous traduirons ainsi : « Je loue le vrai Dieu, j’appelle le peuple, je chasse les nuages, je pleure les morts, j’embellis les fêtes ».

Le cimetière encadre la chapelle au Nord et à l’Est. Les défunts des hameaux de Larny et de Valency y furent ensevelis jusqu’en 1892. La croix de pierre placée dans le mur d’enceinte est datée de 1673. Elle a été érigée par Antoine Pocachar, habitant du hameau.

     
     


La Vierge

 

La Vierge en calcaire serait du Xve siècle. Autrefois polychrome, il lui reste quelques traces de couleurs. Enveloppé d’un grand manteau passé sur sa tête retenu à la base du cou par un cordon à glands. La Vierge est coiffée d’une couronne qui a perdu ses fleurons. Dans une attitude déhanchée, elle porte sur son côté gauche, l’enfant Jésus en position oblique qui tient de la main droite la tige d’une pomme.

En dépit des maladresses de facture, certains détails de cette sculpture la rapproche de l’art bourguignon : les bouclettes en crocs de la chevelure de la Vierge, la moue de ses lèvres, le drapé de la robe de l’Enfant ne laissant apparaître que ses orteils ainsi que ses cheveux ondulés nous amène à penser au tailleur d’images, Jean de la Huerta, d’origine aragonaise, actif au milieu du XVe siècle auprès de Jean sans Peur, de Philippe le Bon et du Cardinal Jean Rolin.

Le grand Christ en bois polychrome pourrait être du début du XVIIIe siècle. L’absence de la couronne d’épine lui donne une originalité. Il a été restauré en  1978 par Georges Faure, sculpteur décorateur oullinois.
Le petit Christ en bois naturel date de 1975. Il est signé Georges Lair, artiste lyonnais.

Survivance du culte dans la chapelle


En 1675, l’abbé Gollier, curé de Pollionnay nous a laissé un « chalandrier » des fêtes chominales que l’on a coutume de célébrer dans la paroisse de Pollionnay.

En ce qui concerne Lamy, outre la procession de Saint-Georges, une messe était dite.

 Pour les rogations en faveur des récoltes à venir
 Le 11 juillet, jour de la Saint-Benoît, fête des vœux pour les hameaux de Larny et Valency
 Le 2 novembre pour commémorer les défunts
 Le 30 novembre, fête solennelle de Saint-André, patron de la chapelle
 Le 1er décembre, anniversaire de la dédicace
 Le 25 décembre, pour la célébration de la messe de l’aube de Noël

De nos jours, sont maintenus, la messe des rogations et celle de la Saint-André.


Cette chapelle nous a été indiquée par Françoise Dautel lors de sa visite à Chambéry le 26 mars 2010.
Il est vrai que les vibrations sont extrêmement fortes et à vocation curatives si l’on en juge la présence des réseaux thérapeutiques (voir le plan que nous a laissé Georges Prat).


      Image Copyright en version PNG       
 

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