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GEOBIOLOGIE ET BIOENERGIE
16 mai 2012

NOTRE DAME DE MYANS

La Vierge dorée de Myans

Myans2
 



A quelques kilomètres de Chambéry en Savoie, l'Eglise Notre Dame de Myans a deux sanctuaires superposés :

 l'église haute du 15è siècle
 l'église basse, oratoire primitif, chapelles ogivales avec une Vierge noire

Le texte le plus ancien où il est fait mention de Myans, c'est le Cartulaire de St Hugues, évêque de Grenoble, au XIIème siècle. Il semblerait qu'avant cette période, s'y trouvait successivement un temple romain puis une chapelle dédiée à la Vierge Marie.

Dans la nuit du 24 Novembre 1248, le Mont Granier s'effondra. Cinq paroisses furent détruites, dont la capitale religieuse de l'époque, St André, siège du Décanat de Savoie. Il y aurait eu de l'ordre 4 000 morts. C'est la catastrophe la plus importante dans les Alpes qui serait due à une secousse sismique, suivie par un glissement de terrain.

L'amas de blocs qui en résulte est nommé depuis « Abymes ».

Le récit d'Etienne de Bourbon, moine dominicain, devint au fil du temps une légende.
Le secrétaire du Comte de Savoie, Jacques Bonivard, possédait beaucoup de terres sous le Mont Granier. Mais il lui manquait les terres possédées par les moines du prieuré de St André. Celles-ci lui auraient permis d'unifier et d'uniformiser l'ensemble de ses terres. Mais les moines ne voulaient pas céder leur domaine. Bonivard alla voir le Pape, Innocent IV afin qu'il déplace les moines récalcitrants. Etant en guerre avec l'Empereur, Frédéric II, le Pape accepta la requête de Bonivard. Ainsi il pensait acquérir les faveurs d'Amédée de Savoie à sa cause. De retour en Savoie, il contraint les moines à quitter leur domaine. Ceux-ci allèrent se réfugier dans la chapelle de Myans. Bonivard, sa famille et les nobles de St André firent la fête pour célébrer cette victoire. Mais durant la nuit, la montagne se fendit. Le prieuré et ses nouveaux propriétaires furent écrasés par l'effondrement. Les moines d'Apremont épouvantés, qui s'étaient réfugiés là le matin même après avoir été chassés de leur couvent par le seigneur des lieux, de Bonivard, prièrent la Vierge Marie, en attendant la mort.


Ils entendirent les démons disant « nous ne pouvons pas, la noire nous empêche... ».
Mais l'effondrement s'arrêta au pied de la chapelle car les démons ne pouvaient plus pousser les gravats, la Vierge Marie protégeait la chapelle. Les gens alentour ont vu là une intervention miraculeuse de la Vierge et ont commencé à venir prier devant la statue de Marie qui se trouvait là.
 
Deux siècles plus tard, le Comte de Montmayeur de retour d'un pèlerinage en Palestine voulut construire une église et un couvent sur ses terres. Son choix se porta sur le site de la chapelle miraculeusement sauvée de la catastrophe. Il voulait par cette entreprise remercier Dieu de l'avoir protégé lors de ses différentes péripéties contre les infidèles.
Il reçut le 25 Avril 1458 du Pape Calixte III l'autorisation de construire le couvent et l'église. Il fit venir de Belley quatre religieux Franciscains et leur confia la tâche de bâtir ces deux bâtiments pour accueillir les pèlerins.
En 1458 on put bénir la crypte actuelle creusée dans les éboulis devant la petite chapelle primitive, le cœur de l'église actuelle.

Mais en 1460 les travaux furent interrompus par Louis ler Duc de Savoie car Jacques de Montmayeur tombât en disgrâce aux yeux de son Duc. L'église fut achevée en 1466 par René, bâtard de Savoie, fils du Duc Philippe de Savoie. En 1498, on ajouta une travée vers la grande porte d'entrée. Au-dessus de la crypte les moines construisirent une autre chapelle pour leurs offices religieux, elle prit le nom d'église supérieure. En 1638 on établit un nouveau chemin pour aller aux Marches et à Grenoble, c'est alors qu'on ouvrit la porte actuelle de l'église. Jusqu'à la Révolution Française, ce furent les Franciscains qui accueillirent les pèlerins.
En 1792, les Français envahissent la Savoie et avec eux commença la lutte antireligieuse. Le sanctuaire fut saccagé et la statue de la vierge noire jetée à terre, la tête de la Vierge et de l'Enfant Jésus cassées à coup de pied. Heureusement, dans la nuit qui suivit, deux femmes du village vinrent chercher la statue et les deux têtes et les cachèrent dans leur écurie. Personne ne sut où fut cachée la Vierge Noire. En 1803 le concordat signé, les deux femmes ressortirent la statue. Après réparations on la remit en place et le pèlerinage qui n'avait pas cessé pendant la Révolution repris comme avant, mais cette fois avec le clergé diocésain et après nettoyage sommaire de l'église.
Une première restauration eut lieu entre les années 1870 et 1890 et c'est de cette époque que l'on fit le revêtement du cœur de l'église en marbre de Carrare.

Histoire et origine de la Vierge Noire

L'origine de cette statue est inconnue. Elle n'est pas mentionnée par les chroniqueurs contemporains de l'écroulement. Elle est citée pour la première fois à la fin du XVème siècle. C'est Fodéré qui en donne, au XVIIème, la première description. Cette Vierge-Noire est la seule qui ait été couronnée par le pape, en 1905.

Les Vierges noires sont apparues pour la plupart vers le XIème et XIIème siècle. Elles sont pratiquement toutes des Vierges " en majesté ". La christianisation reprit les dévotions populaires à Diane, la déesse de la nuit des Grecs ou à Annis, la divinité celte ou à Cybèle, la divinité gauloise de la terre et de la maternité. Il semblerait que ce soient les moines bénédictins qui aient fait connaître les vierges noires.
La vibration au niveau de la Vierge noire est de l’ordre de 78 000 UB. Elle est de 50 000 UB vers le tabernacle.

Décomposition du terme " Vierge - Noire " :

Il y a plusieurs thèses. Selon certaines sources :
v Vierge : le mot vierge n'avait pas dans l'antiquité le sens qu'il a aujourd'hui. Il signifiait "qui n'est pas attaché à quelqu'un". Les femmes pouvaient choisir librement les hommes avec qui elles voulaient avoir un enfant, sans pour autant avoir les reproches des autres. Le mot vierge correspond au mot grec parthenos qui signifie seulement, « mère non mariée « .
v Noire : Il fait référence à la couleur des idoles païennes qui sont à l'origine du culte actuel christianisé. Cette couleur proviendrait d'un objet de petite taille, dont la forme grossière et boursouflée évoquait une femme bien en chair et nue, accroupie en train d'accoucher, ou assise en tailleur " à la gauloise " et " présentant " son enfant entre ses cuisses.
Selon d'autres sources :
La Vierge serait devenue noire simplement au fil des années par le fait du temps et de la fumée des cierges. Pour en savoir plus se reporter au livre Notre-Dame de Myans en vente au sanctuaire.


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